Vaccination en Afrique : des millions d’enfants toujours privés de vaccins essentiels

Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la santé publique, des millions d’enfants africains restent privés de vaccins indispensables, selon un rapport alarmant des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Résultat : plus de 500 000 enfants de moins de cinq ans succombent chaque année à des maladies pourtant évitables.

Des maladies évitables toujours mortelles

Des pathologies comme la rougeole, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ou encore la coqueluche continuent de faire des ravages sur le continent. Ces maladies, pourtant facilement évitables grâce à la vaccination, demeurent une cause majeure de mortalité infantile.

Dans un communiqué publié fin avril, les CDC Afrique ont souligné l’ampleur de ce fléau. Plusieurs obstacles freinent encore l’accès à la vaccination : sous-financement chronique des systèmes de santé, manque de confiance dans les vaccins, instabilité politique ou encore isolement géographique de certaines populations.

Des chiffres préoccupants

Les données recueillies par les organismes de santé de l’Union africaine révèlent qu’en 2023, seuls 16 pays africains ont atteint une couverture vaccinale supérieure à 90 % pour les vaccins pédiatriques de base. Pire encore : 7,9 millions d’enfants n’ont reçu aucune dose de vaccin cette même année, soit une augmentation de 16 % par rapport à 2019.

Cette faible couverture vaccinale contribue à maintenir des taux de mortalité élevés, notamment dans les zones rurales ou en conflit. Et au-delà du drame humain, l’impact économique est considérable : les maladies évitables par la vaccination coûtent environ 13 milliards de dollars par an aux pays africains, mettant à mal des systèmes de santé déjà fragiles.

Vers une production locale des vaccins

Face à cette situation critique, les CDC Afrique ont réaffirmé leur volonté de renforcer l’autonomie sanitaire du continent. Actuellement, moins de 1 % des vaccins utilisés en Afrique sont produits localement. L’objectif est ambitieux : fabriquer au moins 60 % des vaccins sur le continent d’ici 2040.

Cette transition vers une production locale est perçue comme une étape clé pour garantir un accès équitable et durable aux vaccins vitaux, et pour prévenir de futures crises sanitaires.


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